24 juin 2012

24062012

Les mots coulent dans mes veines
Comme l’encre dans mon cerveau

28 mai 2012

Dormir avec la fenêtre ouverte

Parfois
Je dors la fenêtre ouverte
Plutôt que la gueule ouverte
Car il est préférable d’avaler un peu d’air et d’araignées
 Que tous les mensonges journaliers
Auxquels nous sommes confrontés; gueule de loup
Gueule de bois
Pareil au même
Je ne suis qu’un
Outrage
Dans cette mer de monde
Mère immonde
 Ronge ta tombe
Ronces immenses
Je ne peux
Partager
 Ma peine
Car trop de gens
Sont encore aveugles
Le miracle a portée (de personne)

03 mai 2012

carré de sang

mon cœur est noir de suie.
charbon de veine
j'ai hâte de retrouver ma muse, cette veine d'or que je peux extraire et revendre. mais à quel prix?
il ne me reste que 25 jours à créer de façon quotidienne; comment pourrais-je continuer ensuite?
comment ne pas perdre sa muse? quelqu'un pourrait-il m'éclairer sur le sujet, car je suis perdue..
les événements qui se passent dans ma société me bloquent et m'empêchent de créer du neuf, on dirait. On dirait.. que je perds peu à peu la flamme qui m'anime. Où est-ce le cynisme d'une réalité plus que sombre qui s'abat sur moi? Le cynisme qui envahit une bonne proportion de ma génération alors que l'autre s'en fous et que l'autre fait tout ce qu'elle peut pour secouer l'arbre afin qu'il en tombe des fruits. Les fruits non lacrymogènes, mais tout autant impropres à la consommation. 

24 avril 2012

L'heure est venue, partie 1

L'heure est venue

«L’homme qui boit sera mon refuge, car il n’y a ni paradis ni enfer pour me recevoir. Je me terre en lui dans son cœur noir. Dorénavant, nous serons deux.»
— Patrick Brisebois, Trépanés

Il est tard. J’ai le goût de boire. Boire pour en finir. Pour me finir. Pour oublier. Surtout tout ça. Il en devient difficile lorsqu’on a le sang trop épais. Alors il faut l’éclaircir. L’éclaircir pour surtout ne pas s’évanouir. Devant l’horreur. Devant ses peurs. Mots de verre. J’ai une propension à réfléchir un peu trop; à m’imaginer devant tant et tant de scénarios que je n’arrive plus à voir réellement l’ennemi qui se lève devant moi. J’ai peur de tous ces mots qui me hantent.

C’est probablement pour ça que je les refoule. Si bien. Tant bien que mal. Mes histoires de cœur éparpillées sur le plancher. Vite, vite que je les ramasse. Avant que quelqu’un trébuche dessus et se blesse. Je ne comprends pas pourquoi il faut absolument partager son soi présent afin d’être heureux; si on n’arrive pas à se comprendre soi-même, à quoi rime cette fallacieuse comédie? Pourquoi donner autant d’importance à l’attachement, à l’affection alors que rien ne dure. Quelques mois, quelques années et puis tout brûlera. Autant brûler mon cœur noir tout de suite; au moins je sais à quel type de douleur m’attendre.

La bouteille est presque vide, mais mon pouls, lui, est encore perceptible. J’ai oublié où j’ai rangé le bois afin de brûler les restes de toi. Je ne comprends pas pourquoi l’odeur de ta peau reste collée à la mienne. Pourtant, tu as tout fait sauter.

Je sais bien que ce n’est que blasphèmes et mots murmurés au vent.

Jamais plus il ne me portera tes mots. Et c’est bien ainsi. C’est bien que j’ai oublié la saveur de tes reins. Je porte encore la marque de ton poing. J’ai hâte qu’elle s’amenuise; ce n’est pas le souvenir que je veux garder de toi.

J’en veux aucun. Je ne réclame pas ma part du gâteau. Je suis diabétique, de toute façon.
Je bois une dernière gorgée qui me brûle l’œsophage. J’aime quand c’est tangible. La bouteille me glisse des mains et s’échoue sur les lames du parquet.

J’ai perdue ma muse et les mains m’en tremblent. Je ne me souviens plus. Tous ces mots. J’aimerais juste continuer à fixer la statique sur l’écran comme n’importe quel des damnés errant sur la terre. Mais je ne pourrais jamais empêcher mon cerveau de penser. À tout du moins le ralentir à coups de litres d’alcool. Ça, c’est facile. L’estomac plein de houblon et la tête vide de toute pensée.

27 mars 2012

À jamais perdue, ma muse?

Il paraît que mon écriture manque de souffle. Que le chaos n'y est plus présent. Qu'elle manque de teneur. Pourtant, je suis encore capable de produire des pièces dignes de porter le nom «oeuvre». Ce n'est pas parce que je ne souffre pas que je ne suis pas capable de créer. Ce n'est pas vrai qu'il faut nécessairement et absolument avoir mal ou vivre des émotions négatives pour créer. Il faut seulement vivre. Avoir le pouvoir d'observer adéquatement le monde tel qu'il est. S'affranchir des filtres nous pourrissant la pensée.
J'espère avoir gagné le pari.
Ma muse est seulement plus difficile à trouver. Preuve que les choses changent, que les gens évoluent. Que j'ai évolué. Les temps n'ont pas tellement changés, mais ma perception, si. Je ne suis pas aveugle au point de croire que je suis mûre. À perfection. Prête à être cueillie. Mais je sais que je me rapproche. Ma vision de la vie s'est mué en quelque chose de plus concret. Moins basé sur les émotions dont j'étais si terrifiée. Oh, bien sûr, ils sont encore là, quelque part dans le noir. En train de m'effrayer au plus haut point. Mais je contrôle mieux le chaos, si contrôle peut se faire.
Cela fait presque 6 mois. Je suis de mieux en mieux.
Merci.
Maintenant, je veux retrouver ma puissance.

22 février 2012

Stress noctambule

Je n'ai plus de souffle. Je ne sais plus où donner de la tête, et puis là où je donne de la tête, rien ne sort. Je n'arrive pas à créer correctement car j'ai trop de stress dans ma vie. Je songe à tout lâcher. 2 ans de ma vie donnés comme ça, un peu pour rien (un peu moins que 2 ans, mais bon). Au hasard. Mais ce n'est pas seulement 2 ans. C'est 2 ans et des misères de dollars. Quatre sessions que j'ai eues pour me rendre compte que ce n'est pas pour moi. Au point où j'en suis, c'est de l'acharnement thérapeutique que de vouloir continuer dans cette veine. Je sais que je m'en demande plus que je ne suis capable de donner. C'est trop compliqué pour moi ne pas avoir de structure préétablie. Je crois que le bateau va couler si je continue à le malmener comme ça. 

POUR:
  • Trop de stress engendré;
  • Est-ce que ça en vaut vraiment la peine?
  • Échec imminent;
  • Effort demandé un peu hors de portée;
  • Pouvoir me concentrer à ce que je fais le mieux;
  • Pouvoir cesser de stresser à cause de ma précarité.

CONTRE:
  • 1 an (trois sessions);
  • Dettes engendrées ;
  • Cours faits un peu dans le vide...

Alors quoi? J’ai jusqu’au 19 mars pour décider sans que cela influe sur mes notes actuelles (qui sont déjà désastreuses). Il me reste 2 mois, soit 8 semaines d’enfer à passer. Parce que oui, passer la semaine ENTIÈRE à stresser et avoir l’impression de perdre mon temps plus souvent qu’autrement est extrêmement stressant. J’aimerais avoir une pause. Mais ça ne sera pas avant un moment. On dirait que je « choisis » toujours les pires scénarios. Je veux changer de ville, changer d’air mais je suis sans le sou et sans avenir puisque j’échoue certaines choses que je ne devrais PAS échouer. Je dramatise probablement en ce moment, mais je ne vois pas vraiment de truc miraculeux qui va me sauver. Oui, je vais faire de mon mieux pour les 2 prochains mois. Mais serait-ce suffisant?
Alors quoi? Je laisse un peu de « lousse » à mon ancre et je manœuvre du mieux que je peux en serrant les dents pour que ça passe? Je crois bien que c’est la solution la plus logique qui s’impose. J’aimerais seulement pouvoir dormir normalement.

19 février 2012

Grève générale illimitée

Le temps est venu de prendre une décision, chers collègues étudiants. Le plancher de grève est atteint et les dates varient, mais les étudiants de partout au Québec tomberont en grève sous peu. Il est du devoir des membres de l'ASQ* de vous consulter à votre tour et de vous poser la question: désirez-vous que l'Association des étudiants et étudiantes de l'Université XYZ se joigne aux associations qui débrayeront leurs cours pour faire changer le gouvernement de décision? Ce qu'il faut savoir cependant, c'est qu'il n'est pas nécessaire de déclarer la grève générale illimitée afin d'appuyer le mouvement. Il est possible de ne voter que CERTAINES journées où les cours seront levées (les vendredis par exemple). C'est pourquoi nous vous proposerons certaines dates seulement lors de l'A.G. Si quelqu'un propose de voter pour la grève générale illimitée, nous en discuterons évidemment. Il y aura plénière afin que chacun puisse y donner son avis. Nous vous invitons à venir voter en grand nombre afin que l'ASQ soit représentée au mieux possible et que la décision soit également représentative de ce que la majorité en pense.**

Oui, je vais aller voter. Il faut faire la GGI afin de mettre toutes les chances de notre côté!

*Association Étudiante Quelconque
** Oui, ce communiqué à été modifié pour causes de confidentialité.

Rupture névrotique

Je ne comprends pas pourquoi je pense encore à toi. Après tout ce temps. Après un an et des poussières. Après bien d’autres fissures pratiquées à coup de ciseau sculpteur. Pourquoi c’est à toi que je songe? Peut-être est-ce les souvenirs qui affluent. Trop de lieux communs partagés. En si peu de temps. L’espoir de toute une vie peut-il se compresser en si peu de semaines? Nous nous étions promis mer et monde. Mais tout cela a été brisé, sans raison aucune. Sans partage de discussion sauf quelques mots hermétiques, épars. Trop peu nombreux. Je suis restée sur ma faim.

C’est la première fois de ma vie que j’ai autant de mal à oublier, à passer à autre chose. Enfin, plutôt laisser s’estomper ces bribes de toi. Il n’y a pas encore assez de brume dans mon esprit. Je vois encore trop clairement. J’aimerais être aveuglée, quelque temps, afin de passer à autre chose.

Mais je devrais déjà y être, à ce stade. J’ai vécu d’autres sentiments, partagés d’autres lieux communs. Embrassé bien d’autres sourires. Pourquoi le tien? Je n’en veux plus, de ça. Je ne tiens pas à être poursuivie par ton fantôme. J’en ai déjà bien d’autres à transporter. Je n’ai plus de place pour un boulet supplémentaire à ma cheville.

Il n’y a pas d’amour sans marques, dit-on. Il n’y a pas de blessures sans cicatrices.

Je trouve que la cicatrice se fait attendre. Elle est encore bien trop visible. J’aspire à une belle marque blanche et nette, à peine visible à côté des autres. Heureusement qu’il me reste encore de la peau...

Pourquoi je ne veux plus être journaliste


Un journaliste de l’époque décrit ses conditions de travail et de carrière
« Ainsi donc, le journalisme, c'est le reportage et le reportage c'est une profession fermée — par le haut seulement car on y entre avec la plus grande facilité (…) Un fait significatif, c'est qu'il n'y a dans les salles de rédaction que des hommes de vingt à quarante ans, et même peu dépassent les trente-cinq ans ». Les reporters quittent leur métier pour une autre activité ou, s'ils travaillent dans un journal partisan, pour devenir fonctionnaires. D'autres végètent. Héroux en connaît un qui est devenu concierge de son ancien journal. « Le fait brutal, c'est que les reporters s'évadent tous de la profession. Les exceptions sont tellement rares que c'est le cas de dire qu'elles confirment la règle. Et la raison de cet état de chose est très simple : ni la valeur professionnelle — commerciale plutôt — du reporter, ni son traitement ne suivent une progression parallèle à ses obligations ». La biographie d'un reporter suit un itinéraire connu. Un jeune homme sort du collège, plein d'ardeur. Il écrit facilement ; il devient reporter. Il atteint rapidement le traitement le plus élevé auquel il ait droit, « et celui-ci n'est pas très élevé ». Au départ, ses faibles émoluments ne l'inquiètent guère. Il vit seul, ne ressent guère le besoin d'économiser. Puis, il se marie ; les enfants naissent. Les besoins croissent ; mais son rendement et son traitement stagnent. Son métier exige plus d'endurance physique que d'étude. Or, désormais, « il lui répugne de passer la journée à courir par la ville et ses soirées hors de chez lui, il n'a plus la force de travailler deux ou trois jours presque sans désemparer. Bref, au point de vue du patron, il est inférieur à ce qu'il était cinq ou six ans plus tôt, à ce qu'est le quasi débutant qui se contente d'un salaire peu élevé ». Héroux conclut donc avec lucidité : « Le reportage est un métier de jeunes gens ; c'est une situation temporaire qui peut offrir certains avantages, mais qui ne constitue point une position stable et définitive (…) à l'heure actuelle, il faut le dire nettement, le journalisme n'est pas une carrière ».
Source : La Vérité, 19 août 1905.
Et c'est encore ainsi aujourd'hui, à peu de choses près. Davantage de femmes, mais un salaire tout aussi crève-la-faim (pour ceux qui ne sont pas demeurés à l'état de pigiste).

14 février 2012

Divine Infekt — Archives

Je ne sais pas si certainEs d'entre vous s'en souviendront, mais mon tout premier blogue (avant livejournal) s'appellait Divine Infekt. En fait, il était exactement à la même place que celui-ci. J'ai juste changé le nom. Mais je songe à le re-changer. Seul l'avenir me le dira. Mais bref, grâce à Lorazepam (et à Wayback Machine), j'en ai retrouvé la majeure partie. Que je suis en train de publier ici, avec les dates, les libellés et les titres d'origines. Ne vous étonnez donc pas de voir apparaître des archives remontant à 2008 alors que, techniquement, le revampage d'Automne Amer ne date que de fin 2011.

En fait, j'ai commencé à bloguer sur blogspot (Blogger) en mars 2007, mais Wayback Machine n'a pas tout retrouvé. Mais quand même! 2007, c'est l'année où j'allais au Collège François-Xavier-Garneau et où j'ai rencontré Lorazepam dans mon cours de Femmes et Littératures. Où on a échangé nos premières gnéseries.

30 janvier 2012

biopsie

J’ai salement peur que mon manque de peau me force à dire ou à faire des foutues conneries que je vais regretter par la suite. J’ai peur que ça soit une foutue dépendance invisible qui me force à agir de façon non coutumière. J’ai peur de faire peur. Je voudrais pourtant juste me faire cajoler, coller. Des trucs totalement épais et tellement, oh tellement banals que c’en est presque à pleurer. Je me fais honte. Je voudrais m’affranchir de ce «besoin» monstrueux qui me consume, tel un foutu abîme. Peut-être pas un abîme, mais parfois la sensation se réverbère de façon si creuse que j’ai l’impression que c’est aussi profond que la fosse des Mariannes.

Ce besoin ne peut-il pas, simplement, être enrayé? S’auto-mutiler et s’infliger un autodafé que nul ne regretterait? S’affranchir de toutes ces conventions sociales. S’en dévêtir comme d’un long manteau de cuir trop lourd et trop usé. Je voudrais être capable de m’auto-suffire, voilà. C’est tout ce dont je rêve. Ne pas avoir besoin de personne. Ne pas avoir l’impression de quémander la chaleur d’autrui et puis de se sentir dégueulasse par la suite, parce que ce qui se passe n’est jamais ce qu’on s’imagine.

Je me sens déplacée dans un monde trop bien rangé.

Je me sens comme un extraterrestre dans un monde d’humain lui courant après pour pratiquer une biopsie non autorisée. Ou alors.. pas la fuite, non.
Juste le sentiment d’extrême aliénation.

29 janvier 2012

éphémère au cassis

comment faire pour trouver ce moment amer?
ce moment où, quelque soit notre position géographique, nous sommes à l'unisson.

condamnés à mourir, certes
mais plus jamais paralysés de ces bris de temps
ossatures intemporelles, brûle mon firmament
oh, vois comme je suis folle
autrui
je ne suis plus personne
pourtant je suis partout
ziploc à la main
collectionnant les épreuves de désir
liquide saumâtre nageant au fond de ta marmite
sauras-tu décapiter mes envies?
éponger mes retraits mûlatres

ensemencer mes nuits démentes de folies
ankyloser mes litres de fruits mal mûris
mortes
portées par ton angine de poitrine mal survenue
mal baisée
putréfiée
en état perpétuel
de pendaison de crémaillère
de pendaison de crime d'hier
je suis partout et nulle part
condamnée à mourir
parmi ces pensées-nénuphars
abcès-grenouilles puants

tout sort des tripes
tout doit puer
et je n'en peux plus de ramper

22 janvier 2012

Comment trouver le bonheur

Non, je ne ferais pas une note de blogue qui explique comment trouver le bonheur, encore moins pour vous annoncer que j'ai trouvé le mien, parce que ce n'est pas le cas. Bien sûr, des fois il faut cibler quelque chose de précis et l'atteindre pour ainsi dire qu'on a accompli un objectif, mais encore là, parfois on confond l'accomplissement avec le bonheur.
Qu'est-ce qui détermine notre notion de bonheur? Davantage: qu'est-ce que le bonheur?
Pour certains c'est, comme souligné plus haut, l'accomplissement. Se faire une liste de buts à atteindre durant un laps de temps donné et les éliminer un à un peut satisfaire. Mais non contribuer à grimper la montagne (abrupte, parfois) qui mène à un état d'autoaccomplissement et de bien-être. Je me perds un peu en conjectures, je le sais bien, mais c'est facile de confondre deux choses qui sont pourtant distinctes.
Comment fait-on, alors, pour bien savoir où l'on s'en va dans la vie? Parce qu'on sait tous qu'errer sans but dans l'existence ne nous rend pas forcément heureux. Peut-être productif parce qu'on a alors le temps de se poser toutes les questions du monde, et alors d'y réfléchir et de chercher réponse. Se poser des questions peut-il nous apporter satisfaction?
Désolée de vous laisser poireauter comme ça. Je reviendrais mettre en forme ce texte. J'ai besoin de penser, je crois. Je n'ai pas encore assez posé de questions parce que je ne trouve pas encore de réponses satisfaisantes.

15 janvier 2012

péristaltisme

Je n'ai tellement plus rien à dire. C'est effrayant. Proprement terrifiant. Toutes les merdes qui me passent par la tête, mais qui n'arrivent pas à me rejoindre suffisamment pour que je daigne les étaler sur le papier. Je devrais prendre un couteau, le plonger à l'intérieur de moi et puis en sortir toutes ces foutues tripes, une fois pour toutes. Quel beau ramassis chaud et putride. Mais ensuite, quoi? Qu'est-ce qui pourrait bien arriver, une fois que mes boyaux fumants seraient au vu et au su de tous? Davantage de jugements? Encore plus de remontrances silencieuses? De yeux furieux? Non. Ce n'est pas ce que je veux. Donc je ferme ma gueule et je garde tout ça en dedans comme une sage demoiselle. Comme un être hochant la tête, souriant sans rien dire. N'est-ce pas cela, après tout, qui est le pire? L'ignorance n'est pas, comme on le croit, le bonheur. Elle tue. Mais la connaissance.. trop de données finissent par user la boîte et rouiller la confiance et tout ce qui fait d'une personne un être unique.
Je n'ai plus tellement rien à dire... Tout se répète et s'enchaîne comme une machine programmée par un ingénieur mort depuis longtemps.

Je n'ai plus rien à dire..

Plus rien à..

Plus rien


Je n'ai plus rien


Plus


Rien.

09 janvier 2012

vomi ordurier

je crache le morceau.
j'ai peur de devenir mauvaise écrivain. Parce que je ne trouve pas de projet motivant. Parce que j'ai oublié d'écrire. Parce que j'ai toujours peur d'écrire de la merde. Parce que je trouve que ce que j'écrit c'est mauvais, bâclé, mal motivé.. Parce que je fais encore des fautes sans raison. Je manque de motivation. Je me trouve.. lâche? J'ai aucune idée si le mot est adéquat, et je m'en fous.
Je rêve d'écrire un foutu bouquin, ou à tout le moins un recueil de nouvelles, mais j'ai de la misère à aligner 250 mots par jour sur mon blogue.
Pourquoi? Comment ça? Comment faire pour garder la flamme allumée? Je suis douée avec les mots, apparemment. Sauf que.. Sauf que j'arrive pas, on dirait, à exprimer ce que je veux expulser. J'ai peine à voir la lueur de magie qui scintille. Je me demande bien ce qu'elle fous là, elle, de toute façon.
J'en ai assez. Il faut que ça débloque, même si pour ça je vais devoir user de force majeure. À moi le siphon!