30 décembre 2011

névrose.

Pour être névrosé, si il faut désirer deux choses totalement opposées, si on se fie à Sylvia Plath. Je crois bien que je suis névrosée à l'extrême. Car je suis un être dichotomique dans pratiquement toutes les sphères de ma vie. Cela se ressent davantage dans ma vie sentimentale, je crois. Parce que c'est là que les émotions se retrouvent à leur état le plus pur.
D'un côté, je tente de conserver mon jardin secret. De l'autre, j'aimerais le crier sur tous les toits.
Après cela, je tente de me convaincre que je suis saine d'esprit..

à suivre..?

26 décembre 2011

Une vision apocalyptique

Il est encore des nôtres le temps où il ne fallait pas s'engager. Le temps où il ne fallait qu'apprendre à se connaître, à se respecter et surtout, à respecter ses limites. Mais je ne connais pas ça, les limites. Elles débordent de moi comme le liquide noir d'une cafetière italienne mal vissée. Elle glissent et se pètent la gueule à quelque part en bas de la falaise. Pourquoi?
Ne faut-il pas vivre, profiter du moment présent. Vivre les moments présents. Apprécier autrui. Surtout quand autrui semble nous apprécier également. Mais où sont les limites, les barrières, à ne pas franchir? Comment fait-on pour rationaliser quelque chose qui n'a pas de nom? Même si beaucoup de mots on étés déversés avant même que les yeux eurent connectés. Ciel contre terre. Face contre terre, plutôt. À humer l'odeur de la terre fraîche, encore humide de la rosée du matin et chaude du soleil de midi.
Un hymne épique explose alors qu'elles se contemplent à travers les vitres de ces yeux morts. Que se passera-t-il?
Existe-t-il une manière de transcender cet état mortel et horriblement cruel?
Qui en sortira vivant?
Toujours cette foutue dichotomie qui me tranche les artères..
J'espère éponger le sang à temps.

23 novembre 2011

Conférence au sommet

Selon les lois de la probabilité, on est tous l'ex de quelqu'un d'autre. On se fait tous détester par quelqu'un, et on dénigre tous (et toutes, il va sans dire), quelqu'un d'autre. Les problèmes qu'on avait avec telle ou telle personne deviennent-ils, pour autant, des solutions quand on est avec une autre personne? Ou est-ce que c'est la question du «timing» qui compte? Parce que, dans la plupart des cas notés dans mon étude, si on ne rencontre pas la personne au moment où nous sommes tous deux rendu(e)s à l'étape X de notre vie, ça ne fonctionnera pas.
Il y a le timing, puis il y a la volonté. A quel point sommes-nous capables de nous investir? Surtout, à quel prix? Comment faire pour savoir si ça en vaut la peine? De préférence, avant de se retrouver le bras pris dans le broyeur jusqu'au coude. Parce que si, automatiquement, à chaque relation, on manque y laisser sa peau, peut-être que notre peau va devenir trop fragile pour être partagée.
À quel point faut-il «connaître» le ou la futur(e) partenaire? (Et non pas connaître dans le sens biblique du terme). Un mois? Se voir à chaque semaine pendant 6 mois? Trois fois par semaine durant 3? Vivre dans la même ville?
Oui, je cherche des réponses. Parce qu'à chaque fin de relation vient nécessairement la période de questions. Comme dans toute bonne conférence de presse que l'on entretien avec soi-même.

18 novembre 2011

S'endormir la bouche ouverte

Il y a de ces jours où on se réveille et on se demande si ça vaut la peine de continuer. Pourquoi ce ne serait pas mieux de juste éviter toute situation où on doit être à son meilleur? Où on doit prendre ses tripes, les arracher avec un grand sourire et les étaler sur la place publique. C'est là où on doit, scalpel en main, doigts dégoulinants de sang et douleur horrible nous tordant le ventre, s'expliquer. Non seulement on fait ça, mais on doit aussi pallier à l'ignoble ironie de la vie qui nous rejette sans battre des cils, flanquant son énorme poing dans le trou béant de nos viscères, puis retirant ce qui reste.
Alors on peut faire quoi? Sinon se rouler en boule, hurlant de douleur, espérant s'endormir afin que ça finisse bientôt. Que nos intestins se guérissent et se forment à nouveau. Parce que marcher avec un trou béant dans le ventre, ça fait mal et il fait froid.

31 octobre 2011

i carry your heart


i carry your heart with me (i carry it in
my heart) i am never without it (anywhere
i go you go, my dear; and whatever is done
by only me is your doing, my darling)
                                  i fear
no fate (for you are my fate, my sweet) i want
no world (for beautiful you are my world, my true)
and it’s you are whatever a moon has always meant
and whatever a sun will always sing is you

here is the deepest secret nobody knows
(here is the root of the root and the bud of the bud
and the sky of the sky of a tree called life; which grows
higher than the soul can hope or mind can hide)
and this is the wonder that’s keeping the stars apart

i carry your heart (i carry it in my heart)

~e. e. cummings

30 octobre 2011

Paradise Circus 1

It's unfortunate that when we feel a storm, we can roll ourselves over 'cause we're uncomfortable 
Oh well the devil makes us sin 
But we like it when we're spinning, in his grin. 
Love is like a sin my love 
For the ones that feels it the most
Look at her with her eyes like a flame 
She will love you like a fly will never love you, again 
It's unfortunate that when we feel a storm, we can roll ourselves over when we're uncomfortable 
Oh well the devil makes us sin 
But we like it when we're spinning, in his grin. 
Love is like a sin my love 
For the one that feels it the most
Look at her with her smile like a flame
She will love you like a fly will never love you, again  

- Paradise Circus

20 octobre 2011

Puisque c'est la fin des blogs..

Eh bien soit. J'ai décidé de rouvrir mon fidèle Blogger, (anciennement Divine Infekt), afin de faire front commun à la vague sans merci des Twitter, Facebook et compagnie. Je trouve que plus on va, moins les gens prennent le temps d'écrire et de s'exprimer correctement sur Internet. Ça me manque. Depuis 2008 j'étais sur Facebook, trahissant mon valeureux compagnon le blogue (ou blog?). Mais c'est fini, tout ça.
D'autant plus que je refait peau neuve, car j'ai malencontreusement perdu la sauvegarde de la base de données de sa création jusqu'à son transfert sur un domaine dédié. Ce qui n'est pas plus mal, j'en suis certaine.
Je ne sais pas s'il y a encore des gens qui «blogguent» quotidiennement, ou hebdomadairement, mais je suis tombée sur plusieurs dont la parution de la dernière note était plus récente que la date de péremption de mes deux derniers œufs qui pourrissent au fond de mon réfrigérateur. (Le 12 octobre. De cette année.)
Je vais faire un ménage, pour que bébéblog ne se sente pas trop poussiéreux. Parce qu'il fait tellement 2007.
Père Noël, faites que ce soit pas vraiment la fin des blogs...

*Modification: Après vérification, j'ai ouvert «ce» blogue en 2007. J'avais 20 ans. Ce qui me rends nostalgique et me fait penser à cette chanson d'Aznavour:
Hier encore j'avais vingt ans
Je caressais le temps et jouais de la vie
Comme on joue de l'amour et je vivais la nuit
Sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps

J'ai fait tant de projets qui sont restés en l'air

J'ai fondé tant d'espoirs qui se sont envolés
Que je reste perdu, ne sachant où aller
Mes yeux cherchant le ciel mais le coeur mis en terre



Oui. Il peut m'arriver aussi d'être mélancolique...