30 mai 2009

a heart of stone; about death


a heart of stone
can heal no soul
nor can it be understood
when one can only sink further
burn these wings for which i shall
never fly & feel
liar is your designer
you never were deeper
deceiving is the answer
for all that matter(s)
for nothing you’d share
something you’d care
about
05.19.09
About death…
death is only granted to those who’ve learned enough from life.
if you do not die, it means you still have something to learn [about]
if you kill yourself, and are not ready to die, you’ll end up haunting living people.
05.24.09

23 avril 2009

promises


Remove the traitor from my chest
Hurry, before it’s too late
Before I feel
Before I need..
I’m screaming.. drowning in the mirror
Of my perception
Tired.. so drained.
I have given everything .. every single ounce in my body I have given to you. Every drop of blood I sweat for you.
I made you bleed. I hit you, because it was enough. I had enough. I couldn’t.. let you.. again.. no.. not again.. I don’t want.. another bullet to go through my chest.
I want my armor back. I want my STRENGHT back
You fucking thief!
You fucking asshole… fucking.. traitor. liar.. promises.. never held .. always.. treated me..
Too much I endured for too little I had back in return.
And.. I loved you.. but I need to RIP the traitor from my SKIN. Take that knife, and finish the work, would you?
I want you to know.
What you did to me
I hope you’re fucking happy, now.
I hope you’re fucking DEAD, now
I want you to hurt, like you hurt me
Taste your own medicine
See the blood in your hands?
That’s me… was me.. in you.. in me.. forever..
Though I had you. How come we used to think we’d belong to each other forever? How come .. you made me hate you?.. Feel numb for you?..
Tried to save you.. but you don’t even want to save yourself! Old story, but new pain.. I had to know you. I have to go back to that. Being ripped apart.. watch yourself carefully in the mirror.. ‘coz I’m gonna be right next to you..
May 18th, 2008
Québec
For the one I gave everything for.

21 avril 2009

amnios, seconde version


À travers ma vision trouble, les murs semblent dégoutter, mon ouïe saturée par un bourdonnement aigu m’empêchant d’entendre autre chose. La membrane se déchire et se désintègre peu à peu, me laissant nue. Je sors de la matrice et m’affale, car mes muscles sont atrophiés. La première chose qui me vient à l’esprit est que je suis nue, et que mes yeux ne fonctionnent pas normalement, car tout est nimbé d’un halo flou.
L’air se condense devant ma bouche à chaque souffle, et forme des nuages bleutés. Où suis-je? Pourquoi est-ce que mon côté gauche est aussi douloureux ?
Pourquoi ? Quel crime ai-je commis afin de subir un tel traitement? Mes mains, pourtant, sont vierges de toute saleté. Le fluide opaque tachant mon corps ne semble pas provenir d’une blessure quelconque. Les veines de mes bras sont gonflées à un point tel qu’on eut dit qu’un arbre sans feuilles était tatoué sur ma peau. Mon corps entier est parcouru de tremblements, comme si j’étais en manque de drogue.
Mon nez capte un mélange de vomi, de métal, de poussière, de moisi et de cuivre. L’odeur est insoutenable, je porte la main à ma bouche afin de retenir un haut-le-cœur. Je constate que plusieurs formes s’amoncellent ici et là. Mais il fait trop sombre pour distinguer de quelle nature sont ces silhouettes, exactement. Certaines sont suspendues alors que d’autres reposent contre le sol. J’ai l’impression de me trouver dans un congélateur industriel.
Est-ce des victimes des mêmes sévices que moi ? Que s’est-il passé? Pourquoi suis-je ici?
- Il y a quelqu’un ?
Pas de réponse. Dois-je commencer à paniquer ? Suis-je la seule personne en vie ? Pourquoi le sol ne veut-il pas demeurer stable ? Un banc de brouillard a envahi mon esprit et engourdit mes sens. Les murs ondulent doucement et une lumière apparaît, d’un blanc vif. Une porte qu’on ouvre? De mes doigts gourds, j’essaie de frotter mes yeux pour y voir plus clair, mais ne peux me débarrasser du voile masquant ma vue.
Quelque chose surgit, fonçant droit vers moi. Je suis presque aveugle et mes muscles ne répondent plus. Tant bien que mal, je me projette sur le côté afin d’éviter le monstre en furie. Me rétablissant, je tâte le sol à la recherche de quelque chose. Ma main glacée touche un glaçon, sur lequel mes doigts se referment. L’objet en question dégage une odeur pestilentielle que je n’arrive pas à identifier.
Un grognement sourd comme de l’eau se fracassant contre des rochers provient de derrière moi. Je pivote sur mes talons instables, levant mon arme improvisée. Je plisse les paupières dans l’espoir de situer mon assaillant, mais seule une forme floue se dessine devant mes globes oculaires inutiles. Je ferme les yeux, son souffle faisant presque vibrer la pièce entière. Une vibration pulse soudain du sol, de plus en plus forte. Avant qu’elle n’atteigne son point culminant, je brandis mon arme improvisée tout en tombant à genoux.
L’impact me jette presque à terre, mais le bruit mouillé l’accompagnant ainsi que l’absence de halètement me signifie que l’ennemi est vaincu, quel qu’il soit.
Grincement, puis soudaine clarté. On me tire vers l’extérieur, une bourrasque de vent glacé afflue brusquement dans mes poumons. Je suis en hyperventilation. Étourdie, je perds pied, mais une main ferme m’entraîne au-delà du rectangle lacté, me laissant tomber sur le sol rugueux contre mon épiderme. J’essaie tant bien que mal de contrôler ma respiration, mais je ne peux que lâcher un bref cri étouffé alors qu’un jet d’eau m’atteint en pleine poitrine. Je tente de me protéger de mes bras tuméfiés, mais la morsure du liquide est tenace.
Un humanoïde à la peau jaune, en fait un militaire vêtu d’une combinaison Hazmat, se penche sur moi, ses iris placides vissés dans les miens.
- Russ. Calme-toi. C’est fini. Tu as passé le test.

15 avril 2009

méconnaissance


Moi qui croyais comprendre l’humanité, j’avoue ne pas être en mesure de me comprendre moi-même. Il est dur de constater que ce à quoi on s’accrochait, ces croyances soi-disant ancrées en nous, prennent le chemin de la poubelle aussitôt que l’on grandit un peu.
Quoi qu’on en dises, quoi qu’on fasse, nous avons tous subi, à un moment ou à un autre, un lavement de cerveau. Certains sont capables de s’en débarrasser, alors que d’autres sont lobotomisés pour le reste de leurs jours.

20 mars 2009

monster


With a slice
Of life
I might
Be able to fight
The evil inside
Of me
The evil that never
Feared the reaper
I wish that your absolute
Become obsolete
I wish that your clash
End up with a flash
Like my life
Like I might
This poetry
Has now got the best of me
I can only be
Like you wanted me to be
The monster in me
The monster you see !
From the archives of 2006.

17 mars 2009

lorsque j'étais une oeuvre d'art...


Il y a moi. La toile. Puis ce putain de vide. Il y a la quête de la pureté où je me salis corps et âme. Pourtant, je crée. Je suis un artiste. Un vrai, un dur. Entendre par là une personne ne possédant autre diplôme que celui auto-inculqué, mourant de faim et vêtue de haillons. Un vrai disciple de la misère, quoi.
Elle semble apprécier le spectacle, assise là, ses genoux légèrement écartés laissant entrevoir ses cuisses dissimulées sous des bas résilles.
- Qu’est-ce que tu fous là?
- Je te regarde.
- Qu’est-ce que je fais?
- De l’art… j’imagine.
C’était ça, le problème. Vous créez et les gens croient que ce n’est rien du tout. Vous vous donnez corps et âme, des heures durant. Et les gens croient que ce n’est rien du tout. Ils regardent et jugent, sans connaître. Sans vouloir expérimenter eux-mêmes ce par quoi vous êtes passés. Sans désirer posséder le discernement qui leur permettrait de saisir l’ampleur de votre sentiment, votre vécu.
Le manque de volonté de certaines personnes dépasse ma compréhension, car il est vital de désirer afin d’être en mesure de posséder. Détenir la connaissance et interpréter.
- Tu me juges?
- Ça dépend ce que tu entends par ce verbe.
- Que tu te formes une opinion sur ma création. Une impression qui se révélerait probablement fausse.
- Si tu crées, c’est un risque à prendre. Si tu exposes au monde ton œuvre, l’aboutissement d’heures et de litres de sueur, tu dois être prêt à supporter le poids du jugement.
- Me faire toiser de haut, tu veux dire.
- L’ignorance ne paie jamais. Seuls ceux proche de toi, proche de ton monde ou encore en mesure de t’y rejoindre jugeront à sa juste valeur ton enfantement pictural.
- Tu as raison… D’autant plus que tu me connais : je suis de ceux qui croient fermement qu’aller au bout de quelque chose est gratifiant en bout de ligne, peu importe toute la médisance que l’on peut ramasser. Car au final, c’est nous qui sommes déclarés vainqueurs.
Était-ce vraiment cela, devenir artiste?
Suer sang et eau, se battre pendant des années pour que la conclusion de notre vie se transforme en victoire absolue, ou encore sombrer dans l’aliénation la plus totale?

14 mars 2009

la fin de quelque chose


Complètement crevée. Hors de ce monde. Métastase de mon cerveau liquéfié par un trop-plein de données binaires. Je crois bien que c’est la fin! Ça sens la fin, surtout le brûlé. Le rôti de tripes. Je suis au bout du rouleau, et j’entame èa peine le boulot.
Je ne sais pas de quoi je parle. Seulement que ça dois sortir. J’espère ressentir mieux après mon coma temporaire.

10 mars 2009

tadam

..et non ta dame!

Voici donc, en grande pompe, en grande première, le revampage de mon bébéblob*. Cette reconfiguration totale (ou lifting, comme on dit en bon français) est une gracieuseté de votre majesté l’hôte (donc moi-même) qui s’est finalement mis en tête que d’avoir un nom de domaine à soi ne pourrait s’avérer payant que si l’on y mettait du sien (et un peu d’huile, aussi, et de l’Herbamare**).
J’hésite encore à n’y écrire qu’en français, car mon flux inspiratoire n’est pas straight, malheureusement, il est bi.. lingue!
Notes de bas de page:
*: Néologisme que j’affectionne particulièrement. Surtout lorsque vient le temps d’aller me dorloter sous la couette, avec moi-même et ma main droite, en bonne compagnie de mon oreiller dodu.
** : L’herbamare, ou communément appelé Herbe de Mort, est une herbe très recherchée par la gens féminine (de la race Poulichus Raibowus) afin d’assaisonner gracieusement un velouté de féculent onctueux, grasseyant de bonne humeur et d’humeur huileuse.

14 février 2009

Intact


You’re always on top of everything
Wishing to be like me
That’s funny… I once wanted to
Be you
I’m a thousand miles behind
Hurting from a lack of compassion
I feel nothing and I am blind
Remembering what used to be passion
It’s November, much more later
All is dead, still
I’m beside myself
Grasp the pill
Floating between the bottle
And the feeling, it comes knocking
I’m itching, stop this struggle
I just want to entertain my dreaming
Fall deep down; shove the words back into my throat
Heart stitches tearing one by one
I grasp nothing; my breath comes to a halt
Feel the blade on your skin
Drawing, one by one, your sin
So you won’t forget them
If I killed you today
Will our love remain intact?
November 30th, 2008

25 janvier 2009

Fil de fer


Le pied posé sur ce lac gelé, je me laisse aller à mi-chemin entre sentiment et trahison
Peut-être déciderais-je de me laisser couler, perdre toute émotion, geler ma raison
Foutue traîtresse de ces nuits avares de sommeil
Je jure devant quelqu’un désirer t’entrevoir en vermeil
Mater une fois pour toute la manipulation dont tu sembles si fanatique
Employer ma trique électrique pour te fendre le joli minois
Briser une à une les étincelles de tes yeux, matière sans joie
Saccager les mots avant qu’ils sortent de ta bouche d’hypocrite
Vie passée à s’alimenter à l’espoir, tué dans l’œuf
Je feins de n’avoir cure, mais ma tristesse devient neuve
Renouvelée à chaque coup donné
Par ces mots, si jolis mots, enrubannés de sombre mensonges
Ombres murmurées, dissimulées entre tes dents et ta langue
Que j’aimerais arracher
L’enfoncer dans ta gorge, piquetée de tous ce que tu m’as refilé
Opportunité perdue, maintes fois éperdue…

08 janvier 2009

Untitled victory


Some things are better left unspoken about
It is best
To forget
Amend yourself
Hope it will pass
Sadness faltering away
Like dust in winter’s wind
Doesn’t know how to deal
Cope and feel
Empty, bitter
Swallow my anger
Let’s force its favor
Down your throat, sucker!
The victory seems imminent
Among stalkers
A shadow slaying a rodent
Pity on a shelf
Please, do not destroy yourself
Demeanors that are unfathomable
Pleasure blurred by a halo of glory
Pierce my heart
Devour it
Like ambrosia
Become immortal
Fading away, life’s sparks
Embrace it
Tears of a demented being
Heart like metal
Taste the blood from my lips
And call it mine
January 8th, 2009.

03 janvier 2009

The hardest gift


First entry of 2009. I chose to write it in English. Why ? Probably because it helps me to dissociate myself from my feelings and my rational side..
These past few months, I’ve felt more than I felt in my entire life. Love, hurt, sadness, anger, despair, compassion, friendship. Now, I feel that the weeks to come will be decisive. It’s going to be either a deadly fall or a blessed gift. I have no idea what’s there for me. All that I know is that I will face those steps one by one, trying not to think too much ahead. Because that is what destroys me. To think too much further ahead. That’s one great way to break your neck, at least for me.
I learned how to open up, but now I have to learn once more how to protect myself from hurt or negative feelings. What happened in the past few weeks, not only with me but with people close to my heart, made me realize some things. That you are the only one that can control your happiness and your destiny.
To some questions, I just answer this : dare to love. Dare to live. Dare happiness face to face and let’s see what’s going to evolve from this.
Regrets weights more on one’s consciousness than remorse, that I learned as I experienced and lived, at least what little I’ve done so far. This is what keeps me alive. To go on. Continue.. and live.. Sometimes, I feel like I can’t escape my mind.. But I just need to void my mind from negative thoughts and let them flow away, only keeping what’s good… Sometimes, I feel like I could just give up. But then, what would I have proved to myself? To others? That I’m worth nothing. That’s not what I want to feel for myself. Never was and never will be.
I’ve suffered way too much to let one single event, let alone one person bring me down. I know, I did it before. For almost two years, but it’s over now. I’ve learn.
Live, learn, love.. lust.. hurt.. feel.. forgive..