23 novembre 2011

Conférence au sommet

Selon les lois de la probabilité, on est tous l'ex de quelqu'un d'autre. On se fait tous détester par quelqu'un, et on dénigre tous (et toutes, il va sans dire), quelqu'un d'autre. Les problèmes qu'on avait avec telle ou telle personne deviennent-ils, pour autant, des solutions quand on est avec une autre personne? Ou est-ce que c'est la question du «timing» qui compte? Parce que, dans la plupart des cas notés dans mon étude, si on ne rencontre pas la personne au moment où nous sommes tous deux rendu(e)s à l'étape X de notre vie, ça ne fonctionnera pas.
Il y a le timing, puis il y a la volonté. A quel point sommes-nous capables de nous investir? Surtout, à quel prix? Comment faire pour savoir si ça en vaut la peine? De préférence, avant de se retrouver le bras pris dans le broyeur jusqu'au coude. Parce que si, automatiquement, à chaque relation, on manque y laisser sa peau, peut-être que notre peau va devenir trop fragile pour être partagée.
À quel point faut-il «connaître» le ou la futur(e) partenaire? (Et non pas connaître dans le sens biblique du terme). Un mois? Se voir à chaque semaine pendant 6 mois? Trois fois par semaine durant 3? Vivre dans la même ville?
Oui, je cherche des réponses. Parce qu'à chaque fin de relation vient nécessairement la période de questions. Comme dans toute bonne conférence de presse que l'on entretien avec soi-même.

18 novembre 2011

S'endormir la bouche ouverte

Il y a de ces jours où on se réveille et on se demande si ça vaut la peine de continuer. Pourquoi ce ne serait pas mieux de juste éviter toute situation où on doit être à son meilleur? Où on doit prendre ses tripes, les arracher avec un grand sourire et les étaler sur la place publique. C'est là où on doit, scalpel en main, doigts dégoulinants de sang et douleur horrible nous tordant le ventre, s'expliquer. Non seulement on fait ça, mais on doit aussi pallier à l'ignoble ironie de la vie qui nous rejette sans battre des cils, flanquant son énorme poing dans le trou béant de nos viscères, puis retirant ce qui reste.
Alors on peut faire quoi? Sinon se rouler en boule, hurlant de douleur, espérant s'endormir afin que ça finisse bientôt. Que nos intestins se guérissent et se forment à nouveau. Parce que marcher avec un trou béant dans le ventre, ça fait mal et il fait froid.