03 décembre 2008

Pure

… my guts, for you…
douce opaline

Je ressens cette douleur comme étant mienne, la contemplant, boule blanche, opaline dans ma main meurtrie. Je suis faite femme pour avoir mal, non plus survivre. Tu dis le contraire, mais je ressens bien ce magnifique étau, contredisant tes propos. Je t’ai juré de ne plus mentir, me mentir, mais je n’ai pas pu y résister. J’ai dû le faire. Pour te protéger, protéger ce que l’on a de plus cher : l’amour. Celui qui se vit, pas comme dans un rêve, mais que trop réel. De ceux qu’on jurerait pouvoir toucher, palper de nos langues entremêlées.
Banc de sang entre nous deux, ne cherchant qu’à s’introduire par je ne sais quel interstice. Trouver la faille que j’essaie depuis des années de combler. Je manque d’armes pour la combattre. La pulsion est trop intense, elle m’envahit et je l’avale, ne cherchant pas à lutter.
Je suis.
Je suis… nue devant tes yeux, vêtue des lambeaux de mon passé, mais qui demeurent invisibles. Mes cicatrices. Révélées à toi, sans pudeur. Toujours la même peau meurtrie, camouflant un cœur rapaillé.
Intact. Ce mot que tu as visualisé en m’ayant a l’esprit.
Intact. Comme mon être, comme mon âme, comme mon amour.
Inaltérable, aussi. Je le ressens au plus profond de moi, criant sa présence. Mon amour pour toi est inaltérable. Pardonne-moi maintenant, je dois y aller. Ravaler ma peine.
28 Novembre 2008