15 décembre 2008

Stillness

Do you often feel like you’ve missed something your whole life?
Do you feel regrets toward things that you haven’t accomplished?
Do you feel like you should not be in the situation you’re in right now?
Do you even remember what it was like to be happy, living a simple life?
I just want to know..
I am just tired
So tired
Of constantly waiting
After something
Something better
Stuck.. in the middle of two contradictions
Two hard-felt emotions, like black and white
Sucking what’s left of my vital energy
Little by little
Consuming me
Desecrating that part of me
That little part
That had hopes
Big hopes
Now I feel soulless, pointless..
Why am I here?
Why does I feel.. these things?
Ugly things creeping inside me
Like snakes of negativity
I am an unbeliever
If so, a nonexistant being
I believe in nothing
But myself and fate
I can be my only guardian
My only saviour, is myself
Not some faceless stranger
Who comes from nowhere
And pretends to know me
Here I am
Waiting
For the answer
To come…

11 décembre 2008

Dénivellation

Lydia repose sous un drap de satin blanc, linceul mal approprié pour une petite pute de quartier. Violée trois fois, elle avait finalement succombé aux coups de couteau succédant aux coups de boutoir de son bourreau. Mais ce n’était pas sa faute. Non. C’était la société qui l’avait conduite à cette fin horrible, tel un déraillement de train. Implacable, écrasant tout sur son passage.
« Lydia… Je ne sais… comment te dire… »
Le murmure est désincarné, hésitant.
« Tu n’es qu’une salope mais… malheureusement pour moi, je ne peux me passer de toi. »
La voix provient de la salle de bains. Cal était entrée et avait découvert le corps, ayant à peine le temps de recouvrir la défunte de son suaire improvisé avant de se précipiter pour vomir tout ce qu’elle avait dans les tripes. Ce qui flotte à présent dans la cuvette rappelle vaguement du goudron, du genre que l’on étend sur les bardeaux des toits…
Elle a rendu tout ce qu’elle a, et maintenant que son corps en a terminé, des spasmes la parcourent toujours, mais plus rien ne sort. Cal enlace la cuvette, comme une amante sa conquête. Ou une junkie son fix quotidien, tout dépendamment du point de vue.
Tout en empêchant ses cheveux roux de tomber dans l’eau trouble, Cal se souvient de la dernière fois où elles se sont disputées, malgré sa tentative d’aborder les choses avec tact.
« - Écoute. Je sais que tu as besoin d’argent, mais tu te ruines la santé. Pourquoi n’essaies-tu pas de te trouver un boulot normal?
- Quoi ? Comme toi? Vendre de la drogue à des gamins et allumer des mecs pour leur faire les poches ensuite? Tu crois que c’est mieux?
- Non. Bien sûr que non… »
Elle s’est tue ensuite, perte de mot intégrale. Sachant exactement quoi dire, mais ne pouvant pas. Par peur de se faire mal.
Le mot « amour » n’est pas le mot approprié, mais c’est le premier qui vient à l’esprit.
De toute façon, Cal n’en pouvait plus de cette non-relation.
Trouvant enfin le courage qui lui manquait, elle se lève et vacille vers le tissu imprégné de sang, où elle s’agenouille. Elle sent les yeux de poisson mort de la prostituée qui semblent la fixer à travers le drap. Jugeant à son tour. Les mots, martelés, dans la tête de Cal.
« Tu as profité de moi. Comme les autres… »
Oui. Cal l’a fait, et elle aurait probablement continué aussi. Car c’était bon de se sentir privilégiée face aux autres, à ces corps sans visage et sans nom se succédant au-dessus de la brèche de Lydia. En l’utilisant, Cal avait l’impression d’être meilleure…
C’était une belle illusion.
L’important, c’était que les deux femmes se complaisaient dans le malheur de l’autre. Elles pouvaient oublier, pour un soir, la vie insipide à laquelle elles étaient devenues dépendantes.
Cal se relève, et se dirige vers la porte. Elle se retourne brièvement, contemplant la forme de son amante, qui semble attendre qu’on vienne la délivrer de sa gangue de saleté.
Tout compte fait, la mort de Lydia est un fait divers comme un autre. La seule différence demeure dans l’odeur de son sexe imprégnant toujours les draps, et la bouche de Cal.

03 décembre 2008

Pure

… my guts, for you…
douce opaline

Je ressens cette douleur comme étant mienne, la contemplant, boule blanche, opaline dans ma main meurtrie. Je suis faite femme pour avoir mal, non plus survivre. Tu dis le contraire, mais je ressens bien ce magnifique étau, contredisant tes propos. Je t’ai juré de ne plus mentir, me mentir, mais je n’ai pas pu y résister. J’ai dû le faire. Pour te protéger, protéger ce que l’on a de plus cher : l’amour. Celui qui se vit, pas comme dans un rêve, mais que trop réel. De ceux qu’on jurerait pouvoir toucher, palper de nos langues entremêlées.
Banc de sang entre nous deux, ne cherchant qu’à s’introduire par je ne sais quel interstice. Trouver la faille que j’essaie depuis des années de combler. Je manque d’armes pour la combattre. La pulsion est trop intense, elle m’envahit et je l’avale, ne cherchant pas à lutter.
Je suis.
Je suis… nue devant tes yeux, vêtue des lambeaux de mon passé, mais qui demeurent invisibles. Mes cicatrices. Révélées à toi, sans pudeur. Toujours la même peau meurtrie, camouflant un cœur rapaillé.
Intact. Ce mot que tu as visualisé en m’ayant a l’esprit.
Intact. Comme mon être, comme mon âme, comme mon amour.
Inaltérable, aussi. Je le ressens au plus profond de moi, criant sa présence. Mon amour pour toi est inaltérable. Pardonne-moi maintenant, je dois y aller. Ravaler ma peine.
28 Novembre 2008

29 novembre 2008

A thread

Me laisser aller. Sans haine, sans remords. Regretter, c’est bon pour les autres.

17 novembre 2008

Snowflake

This is where I should be
This is where I used to be
Her lips on my shoulder
Her eyes, heavy, on my back
Laid upon a bed of desire, it’s ironic.
We used to hate each other
we used to hurt, stab, scream and swear
now we just fuck in silence
so-called life
just an empty shell
load up and.. shoot, at least it will fill up the empty air
hypocritical being, never was authentic
what does it mean, anyway?
void.. i scream, but nothing comes out
it’s stuck in me
erratic breath, soon comes to an end
hysterical laugh, echoing in my head
my eyes, bloodshot, glancing at you through a veil of white pain
a snowflake in a sea of blood

08 novembre 2008

Tranversal


Le lieu était vide. Rempli d’émotions, mais vide de sens. Lignes opaques et violacées. Traversant l’épine dorsale d’un mot transversal.
Vase boueux de piques lancées
Langue fourbe
Sache que cela me trouble
Égrène les heures perdues
Assagies selon
Ton corps me tue
Toi qui te tues
Toi, tu t’es tue
Toi, qui es-tu?
Tue-moi
Ton cœur s’écoeure
Je m’endors, lance fichée dans mon cœur épars
Vie ne va pas plus loin
Ne bouge plus
Je ne voulais plus… penser de mes mains
Panser mes neurones
Déchues
Encore une vie de perdue
Lancée à ceux qui ne la méritent pas
Délivre mes artères de chair
Vous n’existez pas
Âmes salopes
Porphyrie décalcifiée
Sales lâches
Enlisé dans une gangue de faire
Valve purulente, vitréfaction osseuse
Sache que je ne pense plus à tes doigts sur ma gorge
Scabreuse inhibition
Aliénation incertaine; progressive destruction d’un mal-être latent
Survivance de l’instinct – boucherie collective
8 Novembre 2008

08 octobre 2008

Tomber

Une de mes dernière entrées m’a fait réfléchir sur le sens d’une expression dont le sens est pris pour acquis : Tomber en amour. Qu’est-ce qui fait qu’on “tombe”, en amour ? On tombe où ?.. Je sais que l’équivalent anglophone est to fall in love, mais ça n’explique pas davantage. Pourtant, quand on “tombe” en amour, on a plutôt tendance à être aérien, à voler, non ? Je n’ai pas de théorie, je ne fais qu’exprimer une pensée sur un blogue. Vive l’insomnie..